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Le quotidien d'une retraite ordinaire - Page 187

  • Mamoune

    Comme tu m'as fait peur, le mardi soir quand je suis arrivée chez toi avec chattes et valises. Je savais par ma soeur que tu avais eu un malaise dans la matinée,mais je ne pensais pas te trouver ainsi : amaigrie,fragile,blanche,les yeux bordés de rouge. Tu m'as retournée. De suite, j'ai pensé et t'ai annoncée :"Demain je reste avec toi, je ne vais pas surveiller le concours." Ça t'a rassurée. Tu es restée avec moi, tu as mangé, avec du mal un peu de soupe et tu es partie te coucher.

     

    Quelle nuit !!! Tu étais fort agitée et tu as parlé à voix haute presque toute la nuit. Je me suis levée bien des fois effrayée.Mais au matin, je suis partie pour ma surveillance. Quand je suis rentrée, tu avais de la visite.Dès qu'elle sont parties, tu es allée t'allonger. Après un petit dîner,tu es allée dormir et la nuit fut calme.

     

    Vendredi matin, le médecin est venu vérifier tes résultats d'examens de sang et m'a dit qu'il n'y avait pas de raisons pour que ma soeur et moi ne partions pas au ski.

     

    Nous sommes donc parties et sur le chemin, nous avons appris que tu étais hospitalisée. Aurions-nous du rebrousser chemin ? Tu n'étais pas seule et avec un peu de cupabilité, nous avons profité de notre séjour au milieu de maints coups de fil à l'hôpital.

     

    Hier, nous sommes rentrées et sommes passées te voir. Que s'est-il passé durant notre absence ? Que t'ont-ils fait ? Tu as meilleure mine mais tu n'arrives plus à t'exprimer ! Et il nous faut attendre le début de semaine pour avoir un rendez-vous avec le médecin....

     

    Si tu savais comme ton appart est vide sans toi maman !

  • Ma journée de surveillance (2)

    Je me dirige vers ma place, à la table qui se trouve juste devant les tables des cinquante étudiants que je dois surveiller. Mais la place est déjà prise par ma remplaçante de la veille, petite dame aux cheveux gris. je tente de lui expliquer que c'est ma place. Elle me répond en me disant comment elle s'était arrangée hier et qu'on allait faire de même aujourd'hui, que je n'étais pas plus titulaire qu'elle... (Les autres m'avaient prévenue qu'elle avait été refusé à plus d'une surveillance)La pauvre, elle ne me connaissait pas. Après ce qu'on m'avait dit, j'avais bien l'intention de faire à ma façon. Heureusement notre chef, qui se méfiait peut-être est venue lui dire que j'étais la responsable des étudiants et qu'elle était là pour m'aider sur ce que je lui demanderai. Sûr que ce n'est pas agréable à entendre. Elle a répondu qu'elle était bac plus neuf et qu'elle avait fait suffisamment de surveillance et que....mais la chef lui a répété que là, c'était moi la responsable. Alors, elle m'a fait la tête, se détournant  quand elle me voyait arriver. Jusqu'à ce que je la laisse faire signer les étudiants en début de chaque épreuve, et que je lui offre une galette bretonne !!!

     

    J'étais contente de retrouver ces étudiants que je trouve charmants, polis, souriants. J'en ai même retrouvés cinq de l'an passé, qui avaient malheureusement échoué mais qui avaient "un moral d'acier cette année". Je leur souhaite la réussite. J'étais contente : ils m'avaient reconnue et m'avaient dit bonjour.

     

    Ce sont les pieds et le dos douloureux que nous nous sommes hâtées, Chantal et moi vers le métro. Nous avons fait le voyage en discutant avec des étudiants. C'était sympa. J'ai couru à St Lazare pour avoir mon train où, jusqu'à Argenteuil, nous étions comme des sardines en boîte...et avec quelques sardines africaines passablement bavardes.

     

    Allez, je remets ça en mai !

  • Ma journée au concours de médecine (1)

    Dès sept heures du matin je me dirige vers la gare de Cormeilles. Du monde sur le quai. Je suis chaque année surprise du nombre de personnes qui part pour travailler sur Paris si tôt le matin.Il faut dire que dans ma carrière professionnelle, les plus longs de mes trajets furent de quinze minutes en voiture...

    Wagons bondés,je commence mon voyage debout lorsqu'un jeune beur se lève et me laisse sa place. D'abord ravie de sa courtoisie et de la possibilité de m'asseoir, je pense très vite que vraiment, je ne fais plus partie des jeunes....

    Après le train, le métro jusqu'à la Porte de Versailles. J'y retrouve mon amie Chantal et d'autres surveillants que je vois chaque année.

    Je file vers la direction m'excuser de mon absence d'hier et on m'apprend que j'ai été remplacée la veille par une femme qui a fait pas mal de bêtises et que je vais garder près de moi pour qu'elle apprenne.... Mes feuilles à distribuer en main, je me dirige vers ma place.