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Le quotidien d'une retraite ordinaire - Page 235

  • Une soirée entre amis

    Hier soir je suis allés dîner chez des amis et durant le repas nous nous sommes rappelés les moments que nous avions passés ensemble au conseil d'administration d'un club sportif.

    J'adore la natation et l'aquagym. je m'étais donc inscrite dans un club près de chez moi. Au bout de quelques temps, le CA de ce club donna sa démission et le chef de bassin de la piscine me proposa de devenir la nouvelle présidente du club. Devant mes hésitations il m'avait dit ; " Ne t'inquiète pas, une présidente, ça ne fait pas grand chose. Une bonne secrétaire, un bon comptable et elle délègue".... Sauf qu'elle est tout de même responsable....

    Bref, au bout de quelques jours d'hésitation, je me lançais. C'était nouveau pour moi, et cette expérience finalement me tentait. Et puis j'avais autour de moi des gens prêts à m'aider.

    Je suis restée présidente 8 ans et je me suis régalée. Nous formions un bureau extra. Nous nous entendions super bien et les réunions étaient des moments chaleureux où nous mélangions travail, débats d'idées et crises de rire.J'ai eu 2 comptables sur lesquels j'ai pu me reposer entièrement. Ils étaient efficaces et très sérieux. Pour les secrétaires, j'ai multiplié le nombre par 3. Les aurais-je fait fuir ? Aux nouvelles prétendantes, des personnes bien attentionnées disaient parfois :"Attention où vous mettez les pieds, ce n'est pas une marrante !!!" mais à l'exception d'une, elles étaient formidables et toujours présentes quand il le fallait.

    Et je ne m'en fait pas trop car les amis qui m'entourent maintenant  viennent de ces années de présidence (même des secrétaires) . Ces années m'ont donné confiance en moi, m'ont ouvert l'esprit. Ça changeait de l'école. Il fallait gérer des échanges humains, non plus chez des enfants mais chez des adultes.

    Nous avions des personnages dans cette associations, tant sur le plan du CA que des maîtres nageurs et ce fut très enrichissant de côtoyer tout ce beau monde.

    Hélas, tout à une fin. Des nouveaux maîtres nageurs sont arrivés et ont changé l'ambiance. Le bureau plus uni que jamais a décidé à son tour de mettre la clef sous la porte. Nous avons démissionné un soir d'hiver tous en bloc. Un peu triste, c'est toujours triste de finir quelque chose....mais le meilleur c'est qu'on se retrouve toujours les uns chez les autres et ça c'est  super !!!

  • Nos chats (1)

    image0.jpgLes chats font partie intégrante de la famille. Quasiment chacun a son ou ses chats et ses petites choses à quatre pattes prennent une grande place dans nos vie.

    Plus jeune, j'avais peur des chats. Quand j'étais petite, je me suis faite griffer salement par le chat de mon grand-oncle et j'avais gardé de cette aventure une peur panique de ces petits félins. Pourtant je les admirais (de loin). Leur manière de se déplacer, de nous regarder, de se contorsionner. J'aimais les observer mais pas question de les toucher !!!

    Mais ces petits êtres ne voyaient pas les choses comme moi et certains aimaient venir s'installer sur mes genoux pour se lècher, sommeiller ou ronronner. Petit à petit ils m'ont amadouée. Surtout un des chats de ma soeur, un noir et blanc. Un amour de chat qui ne rêvait que de caresses et de câlins. Je commençais à les regarder d'un autre oeil.

    Puis mon fils ainé a ouvert la brèche. Il a décidé d'avoir un chat ( alors que depuis sa naissance il n'y avait eu à la maison que des chiens). Il est donc allé chercher un amour de chaton femelle, toute grise qu'il a appelée Malorie. Elle était mignonne, toute belle et j'ai craqué.

    J'ai donc eu ma première chatte, écaille de tortue , nommée Xéna ( je me souviens avoir réfléchi avec mes élèves d'alors au nom de ma future chatte, pendant les récréations...) Elle était de compagnie très agréable, câline à souhait et me ramenait régulièrement des oiseaux qu'elle était partie chasser dans les jardins autour de l'école.

    Quand je me suis faite hospitaliser, par ennui sans doute, elle profitait des fenêtres ouvertes dans les classes pour s'inviter et suivait les cours de français ou de math de mes collègues, quand elle ne se cachait pas dans leurs armoires....

    Malheureusement, à Mimizan, elle a été renversée par une voiture et son état était tel, qu'il a fallu la faire piquer.Elle a toujours sa place dans mes souvenirs.

  • Putain de cancer !

    Le cancer est une vraie cochonnerie sournoise et effrayante!!!

    Ça vous arrive dessus silencieusement et quand on vous annonce que vous êtes touché, le ciel vous tombe sur la tête, brutalement. On reste anéanti, en larmes, sans réaction.Puis la peur s'insinue, prend possession de votre esprit et enfin se trouve un petit coin peinard d'où il sera très difficile de la déloger....

    On attend l'opération dans un état des plus particuliers : d'un côté un petite voix vous susurre " cancer, tu as un cancer" et le coeur se sert, d'un autre côté on a l'impression de se dédoubler et on parle de son cancer avec un certain détachement qui fait penser à ceux qui nous écoutent ,qu'on ne réalise pas vraiment ce qui nous affecte.

    Puis c'est l'opération. Une opération que l'on ressent comme n'importe quelle autre opération.

    Et là, commence l'attente. On ne se sent pas malade, on ne ressent aucun symptôme, on attend avec quand même toujours cette peur, tapie dans un petit coin et qui refuse de se faire oublier... 10 jours pour savoir à quoi on a affaire

    Et on vous annonce la sauce à laquelle vous allez être mangé : chimiothérapie, le nom fait peur( le cinéma et la télé  ont montré les états  lamentables dans lesquels on peut se retrouver après ce traitement. Alors on se demande : "vais-je être malade, vais-je perdre mes cheveux, vais-je la supporter ? combien de séances?....."

                                                                                              radiothérapie : comment, combien, quelles seront les séquelles ?

    Bref tous ces mots barbares ne nous rassurent pas....

    Il fait bon alors de se sentir bien entouré, même si on sait qu'on est tout seul face à ce crabe invisible qui s'est incrusté. Cet entourage permet de supporter la peur, les doutes, les traitements et nous oblige, involontairement, parfois à ne pas se laisser aller.                                                                                                                ( Merci à eux)

    Même 8 ans après, la peur endormie, dans un coin mais pas partie , est toujours prompte à se réveiller, pour soi ou pour les autres.