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Le quotidien d'une retraite ordinaire - Page 174

  • Retrouvailles

    Aujourd'hui, j'ai passé un agréable moment avec  une bonne copine que je n'avais pas vu depuis presque trente ans.

    Collègue d'école pendant à peu près cinq ans, ce sont les deux dernières années surtout que nous avions sympathisé. Surtout lorsqu'elle est venue s'installer pour un trimestre avec ses deux enfants dans une caravane posée dans notre jardin. Sa maison avait été vendue, son mari l'avait précédé dans le sud où les attendait une nouvelle vie, mais elle et ses enfants devaient terminer leur année scolaire.

    Elle a eu mon aîné dans sa classe, j'ai eu le sien dans la mienne.

     

    Nous sommes passés les voir deux fois dans le Sud, une fois dans leur hôtel, une fois dans leur maison aux Adrets. Ce fut la dernière fois. On a pris des nouvelles, directement, puis j'en ai eu par une copine commune, puis....plus rien.


    Et c'est là qu'internet est une bonne chose, je l'ai retrouvée . Discussion, nouvelles par Facebook, puis plus intimes par mails. Elle habite l'Est de la France, ainsi que son fils, ce n'est pas tout près... Heureusement, sa fille, elle, est restée dans la région. Et pour la naissance de sa troisième fille, elle a reçu ses parents. Nous en avons profité pour nous revoir.

     

    Rendez-vous chez Virginie ( j'avais quitté une petite fille, je retrouve une maman. Je fais connaissance, de la petite dernière, une semaine, de celle de seize mois et du mari). Petit café, puis je pars avec ma copine pour trouver un resto à Domont. Nous avons bien mangé, puis, le soleil étant revenu, nous avons marché une petite heure dans la forêt de Bouffémont.

     

    Photo 001.jpgJ'ai trouvé ces retrouvailles très sympathiques. Physiquement, nous avions changé, Dominique a été marquée par son accident, mais je l'ai retrouvée, forte, ne s'apitoyant pas sur son sort et je me sentais aussi à l'aise que  si nous nous étions vues il y a peu. Pas de moment de silence, on passait des souvenirs au présent, des anciens collègues à notre vie de maintenant. Nous avons parlé de tout et de rien et le temps, pour moi, a passé trop vite. Je devais rentrer pour donner mon cours.Je l'ai laissé à son rôle de grand-mère et j'ai repris la route pour trouver l'orage !

     

    Elle revient en mai et ça me ferait vraiment plaisir de la revoir à ce moment là.

  • La rafle

    Mon fils Cédric va encore dire que mes notes ne baignent pas dans la joie....

    image0-11.jpgQuand je me suis rendue chez mon amie Claude, dimanche, je réfléchissais en voiture aux films que nous pourrions aller voir. Parmi ces films figurait "La rafle". Je voudrais pouvoir voir ce film. Pourquoi ? peut-être par devoir par rapport à Simon mon beau-père (dont je parlerai un jour) et à cause de cette culpabilité que je me traîne (envers Simon) depuis que j'ai lu ce petit livre :"Paroles d'étoiles", recueil de mémoires d'enfants cachés de 1939 à 1945. Ce livre m'a fait comprendre combien nous avons manqué d'écoute par rapport aux souvenirs de Simon

     

    Toujours est-il que dans la voiture, mon esprit vagabondant, je suis passé du film au peu que nous connaissons de la rafle du Vel'd'Hiv', moment où la police française a été le plus....je ne trouve même pas d'adjectif et les larmes se sont mises à couler. Preuve que je ne peux pas, pour le moment aller voir cette reconstitution, qui aux dires de Joseph Weismann (le seul survivant de la rafle) dont j'ai lu une interview , est encore en-deçà de la réalité.

     

    image0-12.jpgSon jeune frère a été emporté ce matin du 16 juillet 42 avec sa mère et sa soeur puis déportés et ils ne sont jamais revenus . C'est ma façon de rendre hommage à la famille de Simon que nous n'avons jamais connue et dont il nous a un peu parlé

     

    Pourquoi ressasser sans arrêt cette période ? non comme excuses pour les juifs ou les israéliens sur ce qui se passe maintenant mais peut-être pour ne pas oublier jusqu'où peut aller la haine, la bêtise, la violence et rester vigilant.

  • Le printemps du cinéma

    Profiter du" Printemps du cinéma" pour voir un film pour 3 € 50, lorsque dehors il pleut nous paraissait une bonne idée. Aussi avions nous décidé avec mes copines de nous retrouver chez Claude (qui habite derrière le cinéma de Montataire) à 16h pour la séance de 16h30. Nous n'étions pas les seules à avoir eu cette idée. A cause de tous les gens qui entraient au parking du cinéma, j'ai eu un bouchon au rond-point que je prends pour me rendre chez mon amie. Nous décidons de partir dès que je suis arrivée, craignant la queue aux caisses . Nous avions raison, il y avait un monde fou. A se demander s'il resterait des places dans la salle.Nous avions 19256845.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100226_045411.jpgdécider de nous divertir et d'aller voir "L'arnacoeur" En entrant dans la salle, il nous fut difficile de trouver trois places côte à côte. Un peu sur le côté, mais qu'importe. La salle était pratiquement pleine.

    Lorsque la lumière s'est éteinte un grand brouhaha s'est élevé de l'autre côté de la salle par rapport à nous. Des bandes de jeunes de Creil-Montataire-Nogent. Derrière nous il y en avait trois qui profitaient de chaque perturbation pour en rajouter un peu. Claude a du leur demander de stopper les coups de pieds dans le dossier de son siège. Ils ont répondu gentiment et ont essayé de moins remuer. Mais de l'autre côté de la salle cela s'envenimait. Le ton montait entre les bandes et les autre spectateurs. L'un d'entre eux a du aller chercher des vigiles pour ramener l'ordre et nous laisser entendre les dialogues.Jusqu'à la fin de la séance deux ou trois vigiles sont restés dans la salle. Ils sont sortis en escortant les jeunes "remuants".

    Une fois ce petit mondé parti, quelques langues se sont déliées pour dire qu'il y en avait raz le bol, que c'était toujours les mêmes qui fichaient le basar et qu'on ne pouvait plus le tolèrer. Pour ma part, j'avais déjà dit à Claude que je ne reviendrais pas au ciné un dimanche du "Printemps du cinéma" Je préfère payer un peu plus et avoir la paix.

    A la sortie du cinéma, des bandes de jeunes un peu exités  formaient un arc de cercle, et l'impression était curieuse quand on arrivait dehors. Nous sommes vite rentrées chez Claude.

     

    A part ça, le film était sympa et drôle et nous avons pu en profiter quand même