Pas toujours facile

C'est vrai que vivant seule, il m'est plus facile de me rendre disponible. Personne ne m'attend à la maison en dehors de mes chattes que j'emmène avec moi là où je vais.

Mais passer quinze jours de "vacances" seule dans l'appartement de ma mère avec comme uniques sorties quelques courses et les visites quotidiennes à la clinique....ce n'est pas terrible.

Certes, mes copines sont venues passer le week-end avec moi et mon fils une soirée. Ça m'a fait du bien, un peu de compagnie et de "jeunesse", et si je suis retournée dans l'Oise c'est pour des rendez-vous médicaux (beaucoup de route pour peu de temps passé là-bas....)

L'appart est agréable et comme me dit maman :"tu es chez toi" sauf que ce n'est pas chez moi.
Ctte situation semble évidente pour tout le monde , y compris pour moi (personne ne me l'a imposée, que l'amour que je porte à ma mère et la raison). Mais ce n'est pas anodin si je suis couverte de  boutons d'origine psychosomatiqe et que je sors un zona...

Je vais prendre maman à la maison quinze jours, trois semaines parce que je pense que c'est mieux pour elle. Elle ne m'ennuie pas, mais parfois sa mélancolie nuit à mon moral et malgré tout ce n'est pas comme si jétais normalement chez moi. Comment vais-je sortir de tout ça ? Avant tous ces évènements je commençais à me sentir mieux, à "renaître de mes cendres" mais cet équilibre est encore bien fragile. Comment va-t-il résister ?

On n'est pas couché

Je suis une inconditionnelle des émissions de L.Ruquier, tant sur Europe 1 que sur France 2 (j'ai d'ailleurs participé deux fois à l'enregistrement de "On n'est pas couché" et j'espère cette année le voir à Europe1.

Samedi soir,comme d'habitude je me suis donc mise devant la télé. Les principaux invités étaient BHL pour son  livre sur les philosophes actuels, Arno Klarsfeld pour son voyage et la situation en Haïti et Yann Moix pour son livre en faveur de Roman Polanski. Trois juifs donc parmi les invités. Je ne suis pas antisémite loin de là. Mon beau-père, qui ma élevée depuis l'âge de treize, quatorze ans était juif d'origine polonaise dont les parents furent tués à Auchwitz et qui rentra dans la résistance à seize ans.Nous avons donc entendu plus d'une fois des récits poignants. Pour moi, il était homme avant d'être juif et je ne me renseigne pas la-dessus avant de choisir mes amis.

Or, en entendant les invités, j'avais l'impression qu'avant toute chose, ils étaient juifs et que ce qui pouvait leur arriver venait de cet état.Yann Moix a même posé la question : "Aurait-on poursivi Polanski quarante après s'il n'avait pas été juif ?"Cela m'a interpelée gènée.

Je sais que l'antisémitisme est toujours présent et qu'il doit être difficile d'oublier la Shoah, mais de là à se sentir toujours perscuté et jamais attaqué en temps qu'homme lambda mais forcément comme juif.

Conséquences certes du passé mais n'est-ce pas aussi un peu causes du présent ?

Nouvelle visite chez le dermato

Dégoûtée du dermato de Beauvais, je suis retournée chez celui de Creil que je connais depuis des années. Là, bien sûr, deux mois pour obtenir un rendez-vous et  s'il y a du monde dans la salle d'attente, c'est qu'elle prend du temps pour chacun et qu'elle a environ quarante cinq minutes de retard.

Une fois dans son cabinet, c'est autre chose."Ça fait longtemps que je ne vous ai pas vue déshabillez-vous que je fasse un tour complet" m'a-t'elle dit au lieu du :"je veux voir les lésions !" de l'autre.

Après"un tour complet", elle m'a trouvé un remplaçant du psoriasis (c'est vrai, c'est trop courant maintenant). Des boutons qui sont la marque indéniable d'une somatisation (je me demande pourquoi).On essaie la crème sous film plastique et je vais dormir transformée en momie et si ça ne suffit pas,on essaiera les médocs, voir les UV...

Mais ça ne suffisait pas, et les douleurs et les boutons qui me chagrinaient....c'est un zona. Un première pour moi, mais une première génante et douloureuse...

Deux mois pour de si bonnes nouvelles !