On n'est pas couché

Je suis une inconditionnelle des émissions de L.Ruquier, tant sur Europe 1 que sur France 2 (j'ai d'ailleurs participé deux fois à l'enregistrement de "On n'est pas couché" et j'espère cette année le voir à Europe1.

Samedi soir,comme d'habitude je me suis donc mise devant la télé. Les principaux invités étaient BHL pour son  livre sur les philosophes actuels, Arno Klarsfeld pour son voyage et la situation en Haïti et Yann Moix pour son livre en faveur de Roman Polanski. Trois juifs donc parmi les invités. Je ne suis pas antisémite loin de là. Mon beau-père, qui ma élevée depuis l'âge de treize, quatorze ans était juif d'origine polonaise dont les parents furent tués à Auchwitz et qui rentra dans la résistance à seize ans.Nous avons donc entendu plus d'une fois des récits poignants. Pour moi, il était homme avant d'être juif et je ne me renseigne pas la-dessus avant de choisir mes amis.

Or, en entendant les invités, j'avais l'impression qu'avant toute chose, ils étaient juifs et que ce qui pouvait leur arriver venait de cet état.Yann Moix a même posé la question : "Aurait-on poursivi Polanski quarante après s'il n'avait pas été juif ?"Cela m'a interpelée gènée.

Je sais que l'antisémitisme est toujours présent et qu'il doit être difficile d'oublier la Shoah, mais de là à se sentir toujours perscuté et jamais attaqué en temps qu'homme lambda mais forcément comme juif.

Conséquences certes du passé mais n'est-ce pas aussi un peu causes du présent ?