Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mal être

  • Pas suicidaire mais ....

    à bout. De nature plutôt optimiste malgré tout, je pense qu'un jour .... quand ? ça va s'arranger. Mais je repousse sans cesse mes limites et je n'en peux plus. Je n'en peux plus d'avoir les larmes aux yeux sans raison, j'en ai marre de ne plus avoir d'envie, de faire un gros effort pour me laver, m'habiller, promener le chien et même pour profiter de ma piscine. Je n'ai plus goût à rien. J'ai l'impression de m'enfoncer toujours un peu plus, je suis angoissée 24h avant d'aller voir maman.

      J'accepte sa maladie, ses discours qui ne signifient plus rien mais aller la voir pour qu'elle geigne sans arrêt et qu'elle ait envie que je parte afin de rejoindre son voisin de chambre. Je suis désespérée. A l'UCC de Nîmes il m'avait rendu un mère souriante et apaisée. Elle est retournée à son EHPAD depuis 5 jours et elle est redevenue angoissée et perdue. Que faire ? La changer d'établissement ? Malheureusement, les places sont chères. J'ai un rendez-vous jeudi après-midi avec la direction , le médecin et la psychologue de l'EHPAD. J'avoue que ça me fait un peu peur. J'espère qu'ils ne vont pas m'annoncer qu'ils ne veulent plus la garder. Je ne peux pas la reprendre. J'ai envie de fuir. De redevenir petite fille dans les bras de ma mère que je ne retrouve plus.

      J'aurais besoin de m'évader, de dépaysement mais en suis-je encore capable. J'emmène mon vide, mon désenchantement partout avec moi.

      Jusqu'où vais-je pouvoir aller ?

     

  • 1er décembre

    Vendredi, vers 18h, alors que ma mère était chez le kiné, je reçois un coup de téléphone de la maison de retraite de St Quentin : Une place est libérée pour maman. Nous devons réfléchir et donner notre réponse lundi après-midi .... J'attendais cette nouvelle, peut-être pas aussi vite mais mon estomac se serre et j'ai peur d'annoncer ça à ma mère.J’informe ma sœur et mon frère tout en sachant que c'est à moi de prendre la décision.

      A son retour, j'essaie de lui expliquer la situation. Pas de réelle réaction. Je pense qu'elle avait noté la chambre libre mais pas son entrée pour le mois prochain ...

       Lundi après-midi je donne une réponse affirmative à la directrice et nous convenons de la date d'entrée : le 1er décembre. Je commence à me pencher sérieusement sur le trousseau et m'aperçois que maman a des achats à faire. 3 semaines pour s'en occuper mais j'ai néanmoins une première valise à apporter la semaine prochaine pour qu'ils marquent une partie des vêtements qu'elle trouvera en arrivant. Je dois donc réaborder le sujet avec maman et là elle saisit et la soirée est délicate. Elle ne peut pas retenir qu'elle rentre dans moins de 3 semaines.Malheureusement je devrai encore en passer par là.

        Elle est triste et malheureuse. Et moi ? Moi je suis épuisée physiquement (j'ai dormi 3h sur le matin) et psychologiquement. Les pensées tournent sans cesse dans ma tête et les larmes sont prêtes à couler dès qu'on me parle.Je ne ressens pas vraiment de culpabilité, si ce n'est celle de n'avoir pas pu tenir davantage. Maman a peur de l'inconnu de la maison de retraite et moi de la solitude que je vais retrouver car elle occupait toute ma vie.

      Et puis je dois déménager et pour le moment mes recherches sont vaines, rien ! Ça aussi, ça m'angoisse.
     Comment vais-je sortir de tout ça ?