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angoisse

  • Pas suicidaire mais ....

    à bout. De nature plutôt optimiste malgré tout, je pense qu'un jour .... quand ? ça va s'arranger. Mais je repousse sans cesse mes limites et je n'en peux plus. Je n'en peux plus d'avoir les larmes aux yeux sans raison, j'en ai marre de ne plus avoir d'envie, de faire un gros effort pour me laver, m'habiller, promener le chien et même pour profiter de ma piscine. Je n'ai plus goût à rien. J'ai l'impression de m'enfoncer toujours un peu plus, je suis angoissée 24h avant d'aller voir maman.

      J'accepte sa maladie, ses discours qui ne signifient plus rien mais aller la voir pour qu'elle geigne sans arrêt et qu'elle ait envie que je parte afin de rejoindre son voisin de chambre. Je suis désespérée. A l'UCC de Nîmes il m'avait rendu un mère souriante et apaisée. Elle est retournée à son EHPAD depuis 5 jours et elle est redevenue angoissée et perdue. Que faire ? La changer d'établissement ? Malheureusement, les places sont chères. J'ai un rendez-vous jeudi après-midi avec la direction , le médecin et la psychologue de l'EHPAD. J'avoue que ça me fait un peu peur. J'espère qu'ils ne vont pas m'annoncer qu'ils ne veulent plus la garder. Je ne peux pas la reprendre. J'ai envie de fuir. De redevenir petite fille dans les bras de ma mère que je ne retrouve plus.

      J'aurais besoin de m'évader, de dépaysement mais en suis-je encore capable. J'emmène mon vide, mon désenchantement partout avec moi.

      Jusqu'où vais-je pouvoir aller ?

     

  • Cyclothymique

    Hier matin, je me suis réveillée très angoissée. Je savais que j'allais voir maman. j'en suis ressortie retournée, les larmes aux yeux.

       Il m'arrive de me sentir bien dans ma maison, de chantonner, mais même dans ces moments là, j'ai l'impression d'être dans une bulle transparente, plus ou moins épaisse et j'ai du mal m'intéresser sérieusement à ce qui m'entoure. D'un autre côté je dois me protéger, les conflits, le suspense trop intense dans un film où au contraire des films dramatiques trop proches de la réalité, tout ça je dois l'éviter. J'arrive alors à aller relativement bien.

       Mais, je n'arrive pas à me reconstruire ! Le psychologue m'a dit que je semblais ne pas accepter la maladie de maman. Je sais qu'elle est malade, que ça va empirer. Ma tête le sait mais mon cœur ne s'y fait pas. De la voir si triste, si angoissée, si paniquée en se rendant compte que sa mémoire s’effrite rapidement, je n'arrive pas à prendre du recul, ça me frappe à chaque fois. Comment puis-je espérer aller mieux ?

      Je dois reconnaitre que lorsque je vais voir ma mère avec mes enfants ou ma sœur, je récupère plus vite. Mais je dois apprendre à le supporter seule.

     Combien de temps pour accepter ? pour prendre du recul ? pour aller mieux ?

  • KO

        Ce matin je suis allée voir maman et comme à chaque fois depuis quelque temps, c'était avec angoisse : comment allais-je la trouver ?

       Avec son chagrin d'amour, ses larmes répétées, son délire de persécution et ses phrases ;" je n'ai plus qu'à me jeter sous une voiture, je n'ai plus qu'à mourir" (phrases que nous entendons depuis dix ans), le personnel soignant lui a retirer ses ciseaux, ses aiguilles à tricoter et a appelé un psychiatre gérontologue. En la voyant fortement déprimée, elle lui a prescrit un neuroleptique. Je l'ignorais et lorsque mercredi dernier je suis allée la voir avec Marius, nous l'avons trouvée hagarde. Je n'étais pas vraiment à l'aise. En retournant la voir 2 jours après, elle ne dormait pas mais elle était ailleurs, incapable de marcher seule et surtout incapable d'avoir un discours cohérent. C'était affreux ! J'écoutais, essayais de rassurer ses craintes qui pointaient au milieu de cet étrange monologue. Je suis rentrée chez moi anéantie et depuis, je n'arrive pas à retrouver même un semblant de forme .

       Et ce matin ? me direz-vous. Ce n'était pas extra, mais c'était mieux. Elle a pu parler à peu près normalement tout en restant encore un peu ailleurs. L'infirmière m'a rapporté que la psychiatre était passée jeudi et qu'elle avait remplacé le neuroleptique par un anti-dépresseur et un anxiolytique. Il faut attendre encore un peu pour que tout le neuroleptique soit éliminé, mais voilà pourquoi elle allait mieux.
      Mais quand elle aura retrouvé sa forme d'avant, qu'en sera-t-il de son chagrin d'amour ?