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neuroleptique

  • KO

        Ce matin je suis allée voir maman et comme à chaque fois depuis quelque temps, c'était avec angoisse : comment allais-je la trouver ?

       Avec son chagrin d'amour, ses larmes répétées, son délire de persécution et ses phrases ;" je n'ai plus qu'à me jeter sous une voiture, je n'ai plus qu'à mourir" (phrases que nous entendons depuis dix ans), le personnel soignant lui a retirer ses ciseaux, ses aiguilles à tricoter et a appelé un psychiatre gérontologue. En la voyant fortement déprimée, elle lui a prescrit un neuroleptique. Je l'ignorais et lorsque mercredi dernier je suis allée la voir avec Marius, nous l'avons trouvée hagarde. Je n'étais pas vraiment à l'aise. En retournant la voir 2 jours après, elle ne dormait pas mais elle était ailleurs, incapable de marcher seule et surtout incapable d'avoir un discours cohérent. C'était affreux ! J'écoutais, essayais de rassurer ses craintes qui pointaient au milieu de cet étrange monologue. Je suis rentrée chez moi anéantie et depuis, je n'arrive pas à retrouver même un semblant de forme .

       Et ce matin ? me direz-vous. Ce n'était pas extra, mais c'était mieux. Elle a pu parler à peu près normalement tout en restant encore un peu ailleurs. L'infirmière m'a rapporté que la psychiatre était passée jeudi et qu'elle avait remplacé le neuroleptique par un anti-dépresseur et un anxiolytique. Il faut attendre encore un peu pour que tout le neuroleptique soit éliminé, mais voilà pourquoi elle allait mieux.
      Mais quand elle aura retrouvé sa forme d'avant, qu'en sera-t-il de son chagrin d'amour ?