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Pas suicidaire mais ....

à bout. De nature plutôt optimiste malgré tout, je pense qu'un jour .... quand ? ça va s'arranger. Mais je repousse sans cesse mes limites et je n'en peux plus. Je n'en peux plus d'avoir les larmes aux yeux sans raison, j'en ai marre de ne plus avoir d'envie, de faire un gros effort pour me laver, m'habiller, promener le chien et même pour profiter de ma piscine. Je n'ai plus goût à rien. J'ai l'impression de m'enfoncer toujours un peu plus, je suis angoissée 24h avant d'aller voir maman.

  J'accepte sa maladie, ses discours qui ne signifient plus rien mais aller la voir pour qu'elle geigne sans arrêt et qu'elle ait envie que je parte afin de rejoindre son voisin de chambre. Je suis désespérée. A l'UCC de Nîmes il m'avait rendu un mère souriante et apaisée. Elle est retournée à son EHPAD depuis 5 jours et elle est redevenue angoissée et perdue. Que faire ? La changer d'établissement ? Malheureusement, les places sont chères. J'ai un rendez-vous jeudi après-midi avec la direction , le médecin et la psychologue de l'EHPAD. J'avoue que ça me fait un peu peur. J'espère qu'ils ne vont pas m'annoncer qu'ils ne veulent plus la garder. Je ne peux pas la reprendre. J'ai envie de fuir. De redevenir petite fille dans les bras de ma mère que je ne retrouve plus.

  J'aurais besoin de m'évader, de dépaysement mais en suis-je encore capable. J'emmène mon vide, mon désenchantement partout avec moi.

  Jusqu'où vais-je pouvoir aller ?

 

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