En janvier, lorsque mon amie de Barcelone est venue fêter la nouvelle année en France, elle m'a invitée à déjeuner avec une amie à elle. En discutant, j'ai parlé de mon futur voyage en Afrique et elle m'a proposé de passer chez elle prendre des vêtements d'enfants et quelques fournitures scolaires que je pourrais mettre dans ma valise.
J'y suis passée cet après-midi.
Appartement sympa comme j'aimerais en trouver, mais triste. Cette femme, depuis peu en retraite, y vit avec son plus jeune fils qui n'a pas terminé ses études. Elle est divorcée et m'a dit avoir passé sa vie active à travailler ( elle était infirmière) et à élever ses deux garçons seule. Elle partait chaque année en vacances avec ses enfants, elle ne part plus et n'a jamais passé de frontières.
Son rêve, partir ailleurs pour sa retraite, au Maroc, au Sénégal, en Thaïlande, à la Réunion...Il parait qu'elle change d'endroit tous les trois mois et dans les faits, elle ne bouge pas. Elle n'arrive pas à se décider à aller à Barcelone rendre visite à notre amie commune.
Elle n'a pas vraiment d'amis, plus de famille hors ses deux fils, dont un , saisonnier, n'est jamais là. Elle ne trouve rien à faire autour de chez elle. Avec 20 ans de moins que ma mère, je l'ai trouvé aussi triste qu'elle et bien plus seule. Je l'ai écoutée, je pense même que l'heure que j'ai passée avec elle lui a fait plaisir mais j'avais besoin de frais et j'étais contente d'aller à mon cours, voir des jeunes.
Je ne suis pas toujours au mieux de ma forme, mais j'espère ne pas dégager une telle mélancolie.