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  • Rendez-vous avec le psychologue

      C’était la troisième fois que je rencontrais le psychologue pour les aidants. La première fois, j'ai pleuré pratiquement toute l'heure, ce coup-ci encore un peu sous le bénéfice de ma semaine avec mon fils, j'ai pu parler normalement.

      J'ai pu lui parler de mes journées, de mes recherches pour maman, des rangements que je fais et refais, des phrases que je répète, des soins que je lui donne, de ma vie qui m'échappe,de mes insomnies de plus en plus fréquentes, de mes activités que je ne peux mener à terme sans être souvent interrompue, de mes larmes que je contiens avec beaucoup de mal parfois, de mes énervements, de ma culpabilité, des cigarettes que je fume de plus en plus souvent, de ma boulimie, de mes kilos qui s'accumulent, de mes envies de rester couchée seule à la maison, de ma cyclothymie ....

      V__48C3.jpgJe résiste, grâce à mes enfants et mes petits-enfants, à ma sœur qui de temps en temps me remplace auprès de maman,à l'amour que je porte à ma mère, à mon chien qui m'oblige à sortir, à mes amies qui viennent me voir ou me reçoivent, à mes copines ici qui me soutiennent, aux gens de  France Alzheimer et au soleil.
       Le psy m'a dit que je dégageais une tension palpable et incroyable. Il WP_20141026_13_47_22_Pro[1].jpgm'a demandé de faire l'effort de me concentrer sur le présent et d'éviter de laisser aller ma pensée à tord et à travers. Il m'a également prévenue que j'aurai à me reconstruire quand maman sera rentrée en maison de retraite et que ça prendra sans doute du temps ....

  • Visite à la maison de retraite

       Ce jeudi, nous avions rendez-vous, maman et moi, avec la directrice de la future maison de retraite de maman, le médecin coordinateur, la psychologue et la responsable des soins. Le rendez-vous s'est très bien passé, maman a posé les quelques questions qui la taraudaient. La directrice est une femme très douce qui a bien expliqué le fonctionnement de la maison, nous l'a fait visiter.

       C'est un bâtiment tout neuf, entouré de verdure.Il est divisé en cinq unités, deux "fermées" (où maman sera placée) et trois "ouvertes". C'est assez sympa, avec patio, terrasse. Tout est clair.

      Ce qui a chagriné maman c'est de se rendre compte qu'elle ne pouvait pas apporter ses meubles. Nous avons négocié pour son fauteuil et son petit meuble.

      Ce qui m'a chagriné moi, c'est l'état de certaines résidentes. Peut-être que maman, habituée par ses journées d'accueil à fréquenter des personnes plus malades qu'elle, ne les a pas forcément remarquées.

      Il y en avait une qui n'arrêtait pas de chantonner, une autre répétait sans arrêt " dites moi, il va venir me chercher ? Quand il vient me chercher ? ", plus loin une autre malade tirait sans cesse la langue .... J'espère que maman trouvera des résidentes avec qui parler ...

      je sais qu'elle accepte de rentrer dans cette maison pour moi. Elle se rend compte que je vais mal et elle ne veut pas que je tombe malade. Elle continue malgré sa maladie à être la maman qu'elle a toujours été, elle pense au bien de ses enfants. Je me culpabilise de ne pouvoir la garder davantage. Ça ne va être facile pour elle. Il parait qu'il faut en moyenne un mois pour prendre ses marques et se sentir "bien"

      Pour le moment, cette visite et ce futur m'empêchent de m'endormir bien que la nuit soit déjà bien avancée .....

  • Episode cévenol

    Depuis que je suis arrivée, j'ai entendu parler des épisodes cévenols et de leurs conséquences. Le dernier épisode a eu lieu en 2002.

      J'ai vécu mon premier.

      Le jeudi, nous avions été prévenu par la météo à la télé d'une menace de fortes pluies et d'orages. C'est ce soir là que mes deux garçons avaient choisi pour passer la soirée et la nuit à Uzes.

    Vers minuit, l'orage est arrivé accompagné de fortes pluies et ne nous a plus quittées WP_20141014_002.jpgde la nuit. Au matin, la pluie tombait toujours et le jardin était détrempé. Heureusement que j'avais vidé la piscine .... Lors d'une accalmie, je suis allée chercher le pain et le journal. J'ai trouvé le pain, mais pas le journal. les routes étant toutes inondées, aucune livraison. C'était impressionnant de voir la route que je prends régulièrement, transformée en torrent.

      Mes deux fils devaient venir déjeuner à la maison, mais pas possible de pénétrer dans St Quentin ! Aussi ai-je été fort surprise, sur le coup de midi, de voir mon cadet arriver archi trempé ! Son frère l'avait amené aussi près que possible de St Quentin en voiture. Il a alors continué à pied sous la pluie et dans l'eau jusqu'à ce qu'il rencontre une bonne âme qui l'a conduit en voiture jusqu'à la maison. Sa veste en cuir, ses chaussures ont WP_20141014_003.jpgmis 24h pour sécher devant un radiateur marchant à fond.

     WP_20141010_001.jpg Samedi le soleil étant revenu, je suis allée promener le chien dans la pinède. Le petit sentier qui conduit de la pinède aux vignes formait un petit ru que j'ai suivi et arrivée aux vignes entourées de sable, je me suis retrouvée dans les sables mouvants. Je me suis enfoncée jusqu'à mi-mollets, ai perdu mes chaussures (que j'ai pu récupérer) et j'ai du continuer pieds nus jusqu'à la terre ferme. Inutile de parler de l'état de mes chaussures ....

      Au retour, j'apprenais qu'il ne fallait plus boire l'eau du robinet. Je n'étais pas seule à aller acheter un pac d'eau.Le dimanche, la mairie distribuait des bouteilles d'eau.

      Malgré le beau temps, la radio, la télé nous informaient que nous étions toujours en vigilance orange, surtout dans la nuit. Mon fils cadet était inquiet, il devait prendre le train à Nîmes de bonne heure le dimanche assez tôt. Il a préféré prendre une chambre à Nîmes, face à la gare. Nous l'avons conduit à Nîmes avec de grands détours.

      WP_20141014_001.jpg En fait, l'épisode était terminé pour nous et les prévisions nous ont volé notre dernière soirée et je le regrette. La présence de mon fils a été une véritable bouffée d'oxygène. merci Ludo !