Droguée

Je suis droguée à l'ordinateur.....Je pense depuis que je suis seule et en retraite.

Mon premier PC date du début 2002. Je l'avais acheté pour m'inscrire sur des cubs de rencontre. Après mon cancer, j'avais envie de rencontrer d'autres gens, de m'évader un peu, envie d'ailleurs après l'enfermement du aux traitements.Je me suis mise aux mails. Ayant repris mon travail, il m'aidait à préparer cours et exercices. Je jouais un peu sur quelques jeux gratuits. Mais si je n'avais pas de PC  à portée de main, aucun problème.

Maintenant, c'est différent.seule, quand je suis désoeuvrée, je me réfugie devant mon PC. Plus de rencontre internet,ça ne m'intéresse plus, mais Faceook, pour avoir des nouvelles ,des sites pour retrouver d'anciennes connaissances, les mails,l'écriture de mon blog, des diaporamas photos,des recherches et des jeux qui me vident la tête quand je suis stresée.

Quand je suis en vacances, donc pas seule et ailleurs,le PC ne me manque pas, meme si je trouve l'Iphone bien pratique....Mais à  la maison je suis en manque; le vieu xcoucou de ma soeur me sert de"méthadone", mais c'est insuffisant car mes actios sont rès limitées. Vivement que je retrouve Mon ordinateur.

Je vais pêter les plombs !

J'avais décidé de changer de PC à la rentrée, le mien commençant à montrer une certaine fatigue.... Mon fils ,Ludovic, étant en arrêt à cause de son pied, il s'ennuyait. Je décide d'avancer mon achat. Ludo me fabrique donc mon nouveau PC, me le configure, je passe le chercher et l'installe chez moi. Il est tout beau et fonctionne....mais au bout de trente minutes, plus de son !. Je m'aperçois alors que le son disparait à chaque fois après environ 30 min de fonctionnement....D'autres petites choses encore merdouillent. Mon SAV intervient rapidement, bidouille un peu et ça repart. Ravie, je me ressers de mon Pc, mais suis mitraillée par maints virus et chevaux de Troie que mon anti-virus semble stopper.

Alors mon ordi se met à ramer comme une vieille machine. Mon fils le prend et le reconfigure. Le voilà de nouveau sur mon bureau, toujours sous le feu de virus . Il se déconnecte de manière régulière et j'ai de plus en plus de mal à le reconnecter.
Suivant les consignes de mon fils je fais analyses sur analyses et apès la 4ème, le volà qui refuse de s'ouvir. C'était hier, jour de grève ....

Il est donc reparti et je tape ces lignes sur une vieille bécanne, que ma soeur m'a donnée et que je suis bien contente d'avoir, mais dont les touches du clavier fonctionnent quand elles veulent et je dois vérifier tous les mots....

 

"Ah, si t'avais  pris un Mac" entends-je du sud de la France.....

Le 22 juin

Mal dormi, levée de bonne heure. J'ai du mal  à respirer, j'ai peur. Pour le moment plus pour ce qui m'attend le jour même que pour les résutats.

Rendez-vous au collège de ma belle-fille qui a gentiment décidé de m'accompagner.On peut ainsi bavarder et j'arrive à oublier mon angoisse.

Mais à l'heure prévue, on m'appelle....je rentre dans une cabine, me mets torse nu et entre dans la première salle de torture. C'est un début correct : écho pour vérifier les endroits des biopsies. Le docteur appuie pas mal, mais rien de trop douloureux. Puis nous passons dans une autre salle : il a décidé de faire une des deux biopsies par stéréotaxie....me voilà donc assise, coincée, le sein pris dans une machine ressemblant à celui qu'on utilise pour une mammo. Seulement là, pas le droit de bouger pendant 40 min....le temps de mesurer, prendre des repères,piquer pour anesthésier, attendre que ça fasse effet, inciser et enlever des tissus sous forme de "carottes" avec un pistolet (sorte de tout petit marteau-piqueur). Ce fut plus que déplaisant. Cette partie terminée, retour à la première salle pour la seconde biopsie. Là, je suis allongée et elle se fait sous échographie. Rien de bien douloureux, sauf que, il voulait aller sous le mamelon, et quand il a fallu m'anesthésier, j'ai dégusté. Le mamelon est la partie la plus sensible du sein....

Puis, les opérations terminées, mes "carottes de sein" mises en bocal, j'ai du rester presque une heure à appuyer fortement une gaze sur le sein pour éviter des épanchements sanguins à l'intérieur. Heureusement, ma belle-fille a pu me rejoindre et le temps a passé plus vite en discutant.

Enfin le pansement ; des petites bandelettes collantes en corolle, cachée par un gros pansement compressif gènant pendant 24h....heureusement qu'ensuite, je partais déjeuner chez mes amis Chantal et Jean et qu'en plus de leur compagnie, je profitais du soleil...

Maintenant y a plus qu'à...attendre huit jours les résultats