C'est ce que je suis : désemparée face à l'avance inexorable de la perte de mémoire, des facultés de réflexion et de l'autonomie dont souffre ma mère.
Et oui, je parle encore de ma mère. C'est que malheureusement ma vie tourne principalement autour de la sienne.
Je me félicite d'avoir demandé de l'aide à l'association. Je rencontre ainsi des gens qui savent ce que je vis, qui me comprennent et qui sont là pour m'aider. En plus des explications sur les actes ou les ressentis des "malades", qui me permettent d'avancer tout, tout doucement vers un recul que je dois absolument arriver à prendre si je ne veux pas tomber en dépression, ils m'écoutent et me soutiennent.
Devant mon désarroi, la psy et la directrice de l'association m'ont proposé une formation nommée "l'humanitude" présentée par des professionnels qui vont essayer de nous faire passer des techniques de relâchement. Cela va me faire rater quatre cours de country, mais il y va de ma santé morale, alors ..... première séance mi-avril.
En attendant, je vais faire de mon mieux, car savoir pourquoi ma mère a de plus en plus besoin de moi et accepter ma perte de liberté, il y a encore une grande marge.