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aidants - Page 2

  • Rendez-vous avec le psychologue

      C’était la troisième fois que je rencontrais le psychologue pour les aidants. La première fois, j'ai pleuré pratiquement toute l'heure, ce coup-ci encore un peu sous le bénéfice de ma semaine avec mon fils, j'ai pu parler normalement.

      J'ai pu lui parler de mes journées, de mes recherches pour maman, des rangements que je fais et refais, des phrases que je répète, des soins que je lui donne, de ma vie qui m'échappe,de mes insomnies de plus en plus fréquentes, de mes activités que je ne peux mener à terme sans être souvent interrompue, de mes larmes que je contiens avec beaucoup de mal parfois, de mes énervements, de ma culpabilité, des cigarettes que je fume de plus en plus souvent, de ma boulimie, de mes kilos qui s'accumulent, de mes envies de rester couchée seule à la maison, de ma cyclothymie ....

      V__48C3.jpgJe résiste, grâce à mes enfants et mes petits-enfants, à ma sœur qui de temps en temps me remplace auprès de maman,à l'amour que je porte à ma mère, à mon chien qui m'oblige à sortir, à mes amies qui viennent me voir ou me reçoivent, à mes copines ici qui me soutiennent, aux gens de  France Alzheimer et au soleil.
       Le psy m'a dit que je dégageais une tension palpable et incroyable. Il WP_20141026_13_47_22_Pro[1].jpgm'a demandé de faire l'effort de me concentrer sur le présent et d'éviter de laisser aller ma pensée à tord et à travers. Il m'a également prévenue que j'aurai à me reconstruire quand maman sera rentrée en maison de retraite et que ça prendra sans doute du temps ....

  • Discussion avec la psychologue

    Ce matin, j'avais rendez-vous avec le psychologue qui suit à Uzes les aidants des malades qui fréquentent les journées d'accueil.

     Si j'ai un peu moins pleuré que la première fois, c'est que j'avais pleuré il n'y a pas longtemps. Comme mes amis et ma famille proche, il m'a dit que le placement de maman en maison de retraite est inévitable et que je ne devais pas me sentir coupable.

      Lorsque je lui ai dit avoir rencontré des aidants qui tenaient plus longtemps que moi avec leur malade, il m'a donné trois raisons à ma lassitude : mon caractère. D'après mes dires, je montre une femme qui a l'habitude de se débrouiller seule, de s'assumer et dont le corps tout entier crie son besoin de liberté.

                   le fait que je suis seule à la garder

                   et parce que dans les aidants qui accompagnent plus longtemps leur proche, on trouve surtout le compagnon ou la compagne qui est malade. Quand c'est le père ou la mère il parait que c'est plus difficile.

      je lui ai dit que je m'inquiétais maintenant pour ma santé : j'ai énormément grossi, je fume comme un pompier et je dors de moins en moins .... Et je n'arrive pas à stopper cette spirale. Normal parait-il, oui mais ?

      Enfin, il m'a demandé si je me projetais dans l'après rentrée dans la maison de retraite et il a trouvé que le fait que je doive déménager était une excellente chose.
    Bon chaque chose en son temps, d'abord la visite de mon amie, mon voyage en Italie et au retour la reprise de mes activités.

    Les jours passeront.

     

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  • Surnager

    Depuis un bon moment je surnage. Et c'est de plus en plus difficile. Les dix-huit jours sans accueil de jour pour maman m'ont presque achevée. Son état se détériore doucement mais régulièrement, et ma patience s'en est allée. Après mes quelque jours de "vacances" je vais mieux, mais ça ne dure pas. Je commence à moins chantonner dans ma tête, mauvais signe ..., je n'ai pas envie de me lever le matin car dès que j'ai le pied par terre, mon travail commence, je suis oppressée et ai du mal à respirer. Je ne parle pas de ma difficulté à m'endormir, hier j'ai du dormir vers 4h30 ...

      Ce qui me tient : les journées que je passe avec ma copine Elise, mes moments de liberté les trois premiers jours de la semaine et mes projets de vacances : Milan dans 18 jours; les fêtes de fin d'année dans la Nord et les dossiers que j'ai présentés aux maisons de retraite ....

      Bref, en ce moment c'est dur, dur !