2ème semaine

  Ce matin, suite à un appel au secours de maman par téléphone, je suis passée la voir et j'en suis revenue en larmes !

  Aujourd'hui, c'est son 9ème jour, même si tous les jours elle répète qu'elle est arrivée hier. L'adaptation n'est pas aisée. C'est vrai que la semaine dernière nous avions pas mal de rendez-vous et ma sœur et moi l'avons beaucoup sortie Ça n'a pas du aider.

  Elle est perdue et aurait besoin qu'on parle avec elle, mais elle reste enfermée dans sa chambre à pleurer. Il parait même qu'hier soir elle aurait eu un petit malaise et aurait vomi, mais qu'elle a prévenu personne. Elle n'a pas réalisé qu'elle peut appuyer sur le bouton rouge pour qu'on vienne l'aider ....

   Elle se réveille de bonne heure et s'assume seule pour la toilette et l'habillement. Les aide-soignantes sont occupées aux toilettes, l'infirmière aux soins et elle s'ennuie, pleure et m'appelle au secours ....

  Ce matin j'ai essayé de lui expliquer qu'elle devait davantage se mêler aux autres pour discuter, connaitre du monde. Elle m'a dit qu'elle essaierait...

  Bref, pour le moment ni elle, ni moi allons mieux !

Discussion avec la psychologue

Ce matin, j'avais rendez-vous avec le psychologue qui suit à Uzes les aidants des malades qui fréquentent les journées d'accueil.

 Si j'ai un peu moins pleuré que la première fois, c'est que j'avais pleuré il n'y a pas longtemps. Comme mes amis et ma famille proche, il m'a dit que le placement de maman en maison de retraite est inévitable et que je ne devais pas me sentir coupable.

  Lorsque je lui ai dit avoir rencontré des aidants qui tenaient plus longtemps que moi avec leur malade, il m'a donné trois raisons à ma lassitude : mon caractère. D'après mes dires, je montre une femme qui a l'habitude de se débrouiller seule, de s'assumer et dont le corps tout entier crie son besoin de liberté.

               le fait que je suis seule à la garder

               et parce que dans les aidants qui accompagnent plus longtemps leur proche, on trouve surtout le compagnon ou la compagne qui est malade. Quand c'est le père ou la mère il parait que c'est plus difficile.

  je lui ai dit que je m'inquiétais maintenant pour ma santé : j'ai énormément grossi, je fume comme un pompier et je dors de moins en moins .... Et je n'arrive pas à stopper cette spirale. Normal parait-il, oui mais ?

  Enfin, il m'a demandé si je me projetais dans l'après rentrée dans la maison de retraite et il a trouvé que le fait que je doive déménager était une excellente chose.
Bon chaque chose en son temps, d'abord la visite de mon amie, mon voyage en Italie et au retour la reprise de mes activités.

Les jours passeront.

 

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