Fin mai 2006, alors que j'étais à Mandelieu, je reçois un coup de fil de Ludovic désemparé. En partant de son travail à la Défense, il est tombé à cause d'un trou dans le dallage. Il a horriblement mal, les gens vont et viennent autour de lui sans s'en inquièter. La douleur l'empêche de réfléchir sainement. En discutant avec moi, qui ne peut pas faire grand chose, il pense soudain à l'amie de son frère qui travaille alors pas loin de la Défense.
Il arrive tant bien que mal jusqu'à chez lui, va aux urgences : entorse. A priori rien d'extraordinaire !
Mais cette entorse s'avère être une ostéochondrie de l'astragale et Ludo va devoir rester en arrêt de travail un an ! Un an, de quoi se poser des questions et déprimer. Avec encore quelques douleurs, il reprendra le travail "aménagé", c'est dire plus réduit au niveau du trajet. Moi ça me va, il va à Beauvais, dans mon coin. On pourra déjeuner ensemble de temps en temps. Puis la vie suit son cours, la douleur l'empêchant de plus en plus souvent d'être "un long fleuve tranquille". En ce début d'année après des douleurs plus violentes et continues, nouveaux examens jusqu'à la sentence : OPERATION. Une arthroscopie de la cheville gauche pour enlever la partie nécrosée, faire saigner l'os pour tenter de reformer du cartilage.....
Rentré à la clinique le 22, son opération subira quelques retard, la journée du 23 étant une journée de "mobilisation contre la réforme de la retraite"....Endormi vers 14h30, il se réveille quatre plus tard. C'était plus important et plus profond qu'ils ne le supposaient.
Après deux heures quinze de route, je le récupère. Il a mal ! et pourtant il n'a que deux petits trous et un pied qui verdit ! Le trajet en voiture n'a rien arrangé. Le voilà, coincé, souffrant, obligé de faire quelques exercices avec son pied pour faire saigner l'os ( pas facile de se faire mal sciemment !). mais il faut que ça marche, sinon c'est l'auto-greffe....Alors, accroche-toi, sers les dents et prends patience.