Entretien

Une amie, qui a l'habitude de faire des réunions de consommateurs m'a envoyé un mail la semaine dernière. C'était une proposition d'un institut de sondage pour participer à une enquète sous forme d'un entretien d'environ une heure (payée) . J'ai déjà fait il y a un moment deux réunions de consommateurs avec cette amie. C'était en groupe, dans une salle. Là c'était individuel et chez moi. L'institut de sondage cherchait du monde dans un certain nombre de villes dont Beauvais. Je me suis donc inscrite, ne sachant pas trop sur quoi j'allais être interrogée. Le lendemain j'avais un coup de téléphone pour savoir si j'étais toujours d'accord, si j'étais inscrite sur une liste électorale et si j'allais voter. Après mes réponses affirmatives, un rendez-vous fut pris pour lundi midi. J'avais réussi à savoir que cela aurait rapport avec la politique, mais c'est tout.

 

Lundi midi, une jeune femme est arrivée et m'a fait parler de tout et de rien, pendant cinq bonnes minutes, pour me mettre à l'aise. Puis nous sommes rentrées dans le vif du sujet : le vote et les élections, surtout les régionales. Ce n'était pas un questionnaire, un jeu de questions-réponses. C'était plutôt comme chez le psy : une petite question, tu dis ce que ça t'évoque et quand tu n'as plus rien à dire, elle relance la conversation d'une remarque, d'un "c'est à dire ?"où "précisez" ou d'une autre petite question.

 

Baïa comme à son habitude a participé à l'entretien et se couchant sur la feuille de l'animatrice, en s'asseyant sur son dictaphone, en mordillant les coins de ses feuilles et en ponctuant de quelques "miaous" certaines de mes réponses. L'a nimatrice aime les chats et en a un qui ressemble à Baïa . Ouf !!!

Bref, cela a duré une heure. Elle est partie en me disant que cela avait été intéressant.... Elle est peut-être très gentille...

Ma visite chez le dermato

Depuis quelques mois, ça me gratte de partout. Mes jambes, mon dos, mes mains, mes bras se couvrent tour à tour de petites croûtes...Pas vraiment sexy... Mes traitements habituels ne faisant plus beaucoup d'effets, je me suis décidée à prendre rendez-vous chez un dermatologue conseillé par un ami de Beauvais ( je n'avais pas envie de me rendre à Creil chez mon médecin habituel).
J'avais rendez-vous à 10 H et lorsque j'ai pénétré à l'heure dite dans la salle d'attente, il y avait déjà cinq personnes qui attendaient... "Me voilà pas prête de partir, pensais-je alors, heureusement que j'ai amené Harry Potter". Au bout de cinq minutes je vois arrivée à l'entrée de la salle d'attente un bel homme, les cheveux grisonnants, portant une blouse blanche et regardant les patients d'un air interrogateur. Un jeune homme se lève et le suit. Cinq minutes après même manège... et cela jusqu'à mon tour. A la chaçine me suis-je dit en me levant. Le temps que j'arrive dans le couloir il avait disparu dans son cabinet et je ne savais pas où. Une femme me renseigne. J'entre lui dit bonjour. Il me répond :"Alors quel est votre problème"

Moi qui aime les médecins aimables et qui prennent le temps de m'expliquer, je tique un peu mais lui présente mon problème. Il ne cherche pas à m'écouter mais veut voir les lésions. Je lui montre. il regarde cinq secondes et écrit un ordonnance en me disant ;"Plus vous vous grattez, moins cela va s'arranger (ça je sais), je ne vais pas vous guérir, ce que vous avez est génétique (encore !) mais avec ça vous devriez aller mieux". Il m'explique rapidement son ordonnance, ne répond pas à ma question ; "Mais qu'est-ce que j'ai ?" et se dirige vers la porte en me disant : Prenez votre temps pour vous rhabiller, j'ai d'autres salles." Pas de bonjour, pas d'aurevoir. Il me laisse un peu interloquée. Déjà que lorsque j'avais téléphoné pour prendre rendez-vous, j'avais trouvé le secrétaire médicale assez peu aimable. Chouette couple de professionnel !

Bon, pour le moment, je lui laisse un minimum de bénéfice du doute et vais suivre son traitement. Des fois que ça marche.... Mais à moins qu'il ne soit miraculeux, je pense que je retournerai à Creil !!!

Soeur Monique est de retour

je ne sais pas pour vous, mais les catastrophes naturelles agissent sur moi un peu comme les faits divers.On voit les images à la télé, on entend le nombre de morts, de blessés, de sans-abris. On s'émeut un moment et on oublie.
Mais quand c'est une ancienne collègue, avec qui vous aviez particulièrement sympatisé, qui a eu votre ainé en classe et vous le sien qui vous parle de l'accident qu'elle a eu à cause d'une inondation..... Ah, cela n'a pas fait la une des journaux, deux blessés seulement, elle et son mari.

Oui, mais là seize ans après, quand elle me raconte l'accident, puis le traumatisme et les suites physiques  irréparables, je suis complètement retournée. Elle est plus jeune que moi mais marquée à vie depuis seize ans. Il lui faut du courage pour vivre encore, même si parfois elle a essayé de s'en aller. Elle est révoltée, en colère mais a encore un peu d'humour cynique.

 

Je l'admire, suis malade pour elle. Je pense très souvent à elle et suis là pour la lire quand elle a envie de parler.

 

Courage Dom !