Je vis en vacacances

  La retraite, ce sont des vacances à l'infini. Vivre sa retraite dans le Gard (où je suis venue, dans ma jeunesse, plus d'une dizaine d'années en vacances), dans une maison au milieu d'un jardin, avec une piscine pour se rafraîchir, c'est vivre en vacances.

   Est-ce pour cela que je n'ai pas envie de "prendre des vacances", non !

  Quand ma sœur, mon fils et sa famille, mes amies viennent me voir, ce sont des demi-vacances . Je fais plus de choses, je découvre des coins inconnus avec eux, ce n'est plus le train-train habituel.  Cela me fait du bien et j'accueille toujours ces visites avec grand plaisir. Mais ce ne sont pas de vraies vacances. Pour me sentir en vacances, je dois être ailleurs. J'ai envie de partir, de fuir sans doute....

  En septembre, je suis un peu partie ; D'abord 5 jours à Risoul avec une amie. A nous les grandes balades avec un temps superbe. Nous avons beaucoup marché et Sonny s'est réellement éclaté.

  Après une matinée à la maison en rentrant, nous sommes allées 3 jours au Grau du Roi, dans l'appartement de mon amie. Balade sur le sable et surtout de bons bains de mer.

Nous dans la journée et Sonny lors de sa balade de fin de journée. Séjour un peu court mais si agréable. Et puis nous sommes rentrées et nous avons continué 5 jours en mi-vacances .....Encore quelques balades et un bain dans le Gardon.

   Puis elle est partie et me revoilà dans mon train-train et mes interrogations.....

 

La bagarre continue

  En septembre dernier, je me sentais pleine de courage. Je suis devenue trésorière d'une assos, j'ai repris la country, commencé la gym, la marche et j'étais décidée à sortir un peu plus.

  En cours d'année, j'ai arrêté la gym, la country et si je suis sortie c'est aux manifestation que mon assos organisait.

  Ce n'est pas que je veux voir personne, mais sortir le soir me demande énormément d'efforts et au bout d'un moment, s'il y a trop de monde autour de moi, je me demande ce que je fais là. Finalement, je me sens bien seule chez moi.

   Même chez moi, ce n'est plus comme avant : je mange , me couche à n'importe quelle heure et laisse traîner des choses à faire, à ranger ....

   Nous revoilà en septembre et je ne vais pas mieux. Pour aller marcher, comme ce matin avec mes copines ça va. Mais demain matin il y a country et je vais devoir me pousser pour y aller, comme j'ai du faire pour participer au banquet citoyen d'hier. C'est usant de devoir sans cesse me battre contre moi-même. Marre de me sentir toujours entre deux eaux, sans avoir vraiment l'impression d'avancer.

Je ne suis pas une affaire !

    Je sais, je suis déprimée, je l'ai déjà écrit. Je pensais néanmoins que 14 jours en Picardie, en laissant ma mère chez ma soeur me permettrait de remonter un peu la pente. J'étais contente de revoir mon ami qui n'avait pu me faire une petite visite dans le Sud comme c'était prévu, mes amis qui me manquent un peu quand même, mon fils et sa famille.

     Malheureusement, quand on part, on emmène ses soucis, surtout s'ils représentent votre nouvelle vie !

   Mon ami est gentil et patient, j'ai vu la plupart de mes meilleures amies, j'ai profité encore un peu du gnome, j'ai bien mangé, j'ai même ri, mais parfois je me demandais ce que je faisais à tel ou tel endroit.

   Ma libido, mon entrain, mes envies sont totalement absents. D'après le psy, certaines situations difficiles annihilent beaucoup de choses. Ma vie ? Elle est de côté. Pour combien de temps ? Quand et comment la reprendrai-je en main ?

   je dois fatiguer mes proches avec ma tristesse, mes larmes jamais très loin et ma mère toujours en tête. Je sais que quelques uns s'inquiètent. Mais comme m'a dit le psy : "J'ai peur que les limites que vous vous êtes données, ce soit de tomber malade"

     Dans 3 jours je reprends la route et bien que je sois contente de retrouver mon chez moi, j'angoisse. 

   Espérons qu'en cette année 2014, je serai moins seule ......