Mamie

Jusqu'à présent, je me réjouissais d'avoir mes deux petits-fils, mais maintenant je me sens vraiment mamie.

C'était la première fois que mon petit-fils me rendait visite et pour cinq jours !

Premier moment de joie : quand je suis arrivée à la gare, Marius était dans les bras de sa maman et m'a fait un grand sourire comme s'il me reconnaissait. Chez ma soeur, il faisait bien la différence entre sa mère, son père, moi et les autres !

A la maison,en balade, il allait indifféremment dans les bras de ses parents et les miens. Je faisais partie de ses proches et ça m'a donné un plaisir infini. Une de mes belles-filles a dit que ça m'avait rajeuni !

En avril, je devrais revivre cette merveilleuse expérience avec Mathéo quand ses parents me le confieront une petite semaine pour voyager un peu. Il me tarde de l'avoir ! En attendant, je me fais connaitre à chaque fois que j'ai la chance de le voir.

Mamie, ça me plait bien !

Chachat est parti

Ça y est, mon fils est venu rechercher son chat.,après une petite semaine passée chez moi.
Chachat, de son vrai nom Titeuf, n'est pas qu'un chat pour mon garçon, c'est son premier enfant. Au départ, il pensait l'emmener avec lui en Bretagne, puis peu avant le départ, il a décidé de me le confier. Oh, il l'avait déjà fait et quand il est arrivé, Titeuf a repris ses habitudes : il s'est couché sous le clic-clac, dans mon bureau ! Il a d'ailleurs pris possession de la pièce et les chattes n'y sont pas entrées. Il faut dire qu'il avait le feulement et le grognement faciles..... Elles le regardaient du couloir.
J'avais le droit de rentrer, le ventre a ses raisons....et il était mignon, se mettant sur ses pattes arrières pour se faire caresser.

Cette fois-ci, il n'est pas resté tout le temps sous le clic clac : il a profité du tapis, de la couverture que je lui avais mise au(dessus de son refuge), et il lui arrivait même de jeter un regard par la fenêtre ouverte. Il devait rêver de son jardin.

Mais il est parti, mes filles n'osent pas encore pénétrer dans mon bureau et je me sens bien seule tandis que j'écris ces quelques mots...
Mais demain, le bureau sera de nouveau occupé : Marius arrive !

Marqués au fer rouge !

Jeune, j'avais une peur panique des piqûres et plus encore des prises de sang. A piquer des crises de nerf dans la salle d'attente. Puis, j'ai attrapé mon cancer, j'ai eu le droit à de multiples prises de sang, à ma chimio et la peur des piqûres dans les veines a disparu.

Alors, sous la pression de messages maintes et maintes fois répétés par les médias, je me suis dit que je pourrais peut-être donner mon sang.J'ai quand même eu du mal à me décider.
Hier après-midi, ma décission enfin prise, je suis allée à la mairie qui était centre de don du sang pour la journée.

Un peu stressée, je pénètre dans un couloir : une table, des chaises, quelques personnes qui remplissent un questionnaire, d'autres qui font la queue.Je m'installe, réponds aux questions, me fait inscrire comme donneuse potentielle, attends un peu l'entretien avec le médecin en regardant la salle de prélèvement : une vingtaine de personnes sont allongées . C'est calme.

Au bout d'une dizaine de minutes je me retrouve devant le médecin. Lorsqu'il apprend que j'ai eu un cancer, tout s'arrête. Il me remercie de ma démarche, mais dans l'état actuel des recherches médicales, on ne prend pas le sang des anciens cancéreux, même plus de dix ans après :"on voit des cancers qui ressurgissent dix ans après vous savez. Peut-être y a-t-il des petites cellules cancéreuses qui se baladent dans votre sang....". Merci docteur !!!

Oublier qu'on a été malade ,qu'on a eu peur, qu'on a subi des traitements lourds ? Impossible ! on te le rappelle quand tu veux obtenir un crédit et.....quand tu veux donner ton sang. Comme les gays, nous sommes dangereux..... Quand on voit que le nombre de cancers augmentent rapidement, comment vont-ils faire dans quelques années pour remplir leur banque du sang !

Allons, ne t'énerve pas Monique !!!