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  • Rendez-vous

    Il y a deux ans, j'ai publié une annonce sur internet pour trouver des cours à donner afin d'arrondir mes fins de retraite. Depuis que j'ai mon élève quatre fois par semaine, je ne cherche rien d'autre. Mais j'ai reçu un coup de téléphone qui a retenu mon attention : une femme me demandait si je pouvais apprendre le français à son mari Turc qui travaille mais parle et comprend que très très peu le français.

    Me voici donc partie, à la nuit (18h30) dans un quartier (à l'opposé de chez moi) que je ne connais pas. Merci le GPS....

    Un peu d'hésitation car l'impasse qui m'a été donnée comme adresse n'est que piétonnière alors que je cherchais une rue....

    Me voici face à face à deux bâtiments, mi-béton, mi-acier, avec des escaliers et des passerelles en acier. pas de nom sur les portes. Obligée d'appeler au secours par téléphone. Une porte s'ouvre, on me fait entrer dans l'appartement. Il y fait bien chaud. Je fais connaissance avec la famille :  la femme, d'origine Turque mais née en France parle parfaitement le français. deux filles, et le mari depuis quatre ans en France, qui travaille comme maçon et qui voudrait s'améliorer afin de  mieux s'intègrer ne serait-ce que sur son lieu de travail.....

    Je n'ai jamais appris le français à des étrangers et j'hésite à m'engager. D'un autre côté, je trouve l'expérience intéressante.On discute une bonne demi-heure,l'homme a un accent épouvantable. Pourrai-je le comprendre ? Je demande deux jours de réflexion.....

    Rentrée à la maison, je me plonge sur internet, lis, imprime, demande du secours à ma belle-fille.

     Allez , je vais me lancer, je vais essayer un mois. Si les deux parties sont contentes, on continue.....

  • Un week-end en solitaire

    Il y a des années, je travaillais encore et je vivais seule dans un une pièce à Chantilly. Je pouvais difficilement voir mon ami de l'époque le week-end et surtout le dimanche. Je haïssais les dimanches !

    En ce moment, je n'ai pas d'ami et je suis à la retraite. Il y a moins de différences entre mes activités de la semaine et du week-end. Pourtant, je continue à ne pas aimer les dimanches que je passe seule dans mon appart.

    La semaine, il peut y avoir des courses, il y mon cours, je peux aller à la piscine, déjeuner avec mon fils, aller voir le médecin.....Le samedi, j'aime bien aller dans Beauvais faire le marché, regarder les boutiques. Mais le dimanche ? J'ai la télé, le lecteur DVD, mes jeux sur mon PC, ma DS ou ma WI. Mais tout cela manque de convivialité. Ce ne sont que des écrans de diverses tailles !!!

    Je vais de l'un à l'autre, je bouquine, mais finalement je m'ennuie un peu .
    Demain c'est lundi, j'emmène Katou chez le véto et je donne mon cours le soir. Il est important quand on est à la retraite et qu'on vit seule d'avoir des repères dans la semaine, sinon, on pourrait rester des jours sans sortir et sans voir quiconque.

    Allez, le week-end est bientôt fini !

  • Être mère !

    100_0044.JPGCertaines abandonnent leurs enfants, d'autres les maltraitent ou ferment les yeux quand ils sont agressés, mais la majorité d'entre elles les aiment.
    On dit que lorsqu'on a un enfant, ça change la vie. C'est un euphémisme. La vie bascule parce que notre regard, nos priorité changent. Nous ne nous regardons plus le nombril.J'ai toujours voulu mes enfants, ne les ai jamais regrettés et suis toujours prête à me battre sang et ongles s'ils sont attaqués.

    Être mère c'est être heureuse quand les enfants sont heureux, c'est s'inquièter quand ils vont mal, se sentir mal quand leur moral est en baisse, c'est se faire renvoyer dans ses buts et patienter silencieusement quand on voudrait les consoler, les réconforter, les rassurer comme on le faisait quand ils étaient petits. Mais ils ont grandi et il faut alors juste espèrer qu'on les a assez aimés et éduqués pour qu'ils soient assez forts pour se remettre des aléas de la vie comme on l'a fait soi-même.

    Être mère est un métier à plein temps et pour toute une vie. En retraite et seule, c'est sûr que j'ai le temps de penser. Le plus difficile finalement c'est l'impuissance !

    Malgré tout, je suis heureuse d'être mère !