Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hallucination, confusion, délire

   Dans les maladie d'Alzheimer et assimilées, on parle toujours de la perte de mémoire. Certes, c'est un gros problème à gérer à chaque moment de la journée; Et quand on ajoute une impossibilité à raisonner, ça diminue fortement les possibilités de discussions intéressantes ....

  On parle beaucoup moins des autres symptômes.
   D'abord les hallucinations.  Celles de maman sont visuelles, rien encore au niveau auditif. Ce sont les premiers symptômes que j'ai notés sans savoir à quoi ils correspondaient. Elle voyait des chats là où je ne voyais rien. Depuis, ça s'est aggravé. Elle voit des gens dans le champ d'à côté, des personnes qui tournent autour de ma voiture, des gens dans le jardin .....

   Les moments de confusion maintenant : quand maman prend son sac, me dit qu'elle va mettre ses chaussures pour rentrer chez elle, quand elle me demande si elle a bien pris son pyjama et ses chaussons dans sa valise, quand elle me demande si les autres dorment (alors que nous ne sommes que nous deux dans la maison) .....

   Le pire, le délire de persécution de dimanche soir d'où je n'arrivais à la faire sortir.pendant plus de deux heures, elle pensait que je la trompais, que je lui avait réclamé une forte somme d'argent pour l'achat d'un appart que je lui cachais ... Vérification des relevés bancaires, du dernier carnet de chèques, méfiance... et trois moments d'espèce d'état de tétanie, immobile, les yeux fixes et la bouche qui tremble. Ce soir là, j'ai eu du mal à m'endormir...

   Et moi ? je pleure, je fume et je mange .....

  

Commentaires

  • Hier après-midi, même si elle était très calme et a eu de longs moments de lucidité, j'ai pu me rendre compte à quel point c'est déroutant de la voir passer d'un état à un autre, de raconter un souvenir de manière cohérente pour se perdre ensuite dans une confusion totale, de savoir tricoter à toute vitesse puis oublier comment on fait et s'embrouiller dans sa laine, piquer soudainement du nez dans son fauteuil, puis halluciner sur quelque chose qui se passe dehors...

    Ca ne me fait qu'un tout minuscule aperçu de ton quotidien, mais je t'envoie tout mon courage, je sais à quel point c'est difficile pour toi. N'hésite pas, quand elle est en accueil de jour, ou même avec elle, à passer prendre un café, à me proposer une balade, d'aller faire les magasins... histoire de parler un peu !

    Je t'embrasse bien fort.

Les commentaires sont fermés.