Des tulipes

   C'est la troisième fois que mon amie Martine nous propose une soirée théâtrale. A chaque fois nous sommes surprises. Ce n'est pas le théâtre dont nous avons l'habitude.

   Cette fois-ci, nous sommes allées voir "Les tulipes" de Noëlle Renaude, dramaturge née en 1949, qui a écrit une vingtaine de pièces, la plupart traduites en plusieurs langues et jouées et publiées autant à l'étranger qu'en France.

   Cette pièce raconte une réunion de dix amis chez l'un d'eux. Chacun a apporté des tulipes, sauf Chantal qui amène une plante verte. Grosse erreur ! Par ce geste, elle brise "l'harmonie", démentèle le groupe.

   Très belle prestation des acteurs. Cette pièce n'est pas facile à jouer. Mise en scène excellente, avec des effets et des actions par écran interposé. Mais, à la fin, nous nous sommes concertées pour voir si on avait bien compris : si on est pas dans le moule, on casse l'ordre établi. C'est du moins notre interprétation.

Théâtre moderne, soirée culturelle, plaisir de voir mes amies. Mais on voudrait maintenant une comédie "ordinaire"

La manufacture des Tabacs

Jeudi 8 mars au soir, dans le cadre de "la journée de la femme", je suis allée avec des amies au centre culturel de Château des Rochers à Nogent sur Oise voir une pièce de théatre de mémoire ouvrière.

La pièce était interprétée par une troupe de cinq femmes venues de Marseille  : sous le prétexte d'une recherche journalistique sur la manufacture de tabac installée dans le quartier de la Belle de Mai, elles racontaient la vie des cigarières.

  Marseille devint au au XIXème siècle le siège d'une des plus importantes manufactures de tabac de France.Jusqu'au XXème siècle,la fabrication est restée manuelle.La direction employait une main d'oeuvre composée à 90% de femmes, généralement très jeunes. Ces femmes se sont plusieurs fois mobilisées pour mener des grèves. Elles furent, à l'issue d'une grève victorieuse en 1887, les premières à former un syndicat. De 1000 salariés en 1960, l'usine passa à un effectif de 250 en 1988 et ferma définitivement en 1990.

La pénibilité de leur travail, de leur vie, leurs combats étaient suggérés dans ce spectacle par des dialogues dans un décor minimaliste.Elles ont parlé des horaires de travail (10h par jour), de la poussière,de  la chaleur et de l'humidité qui les entouraient, des déformations des doigts et des mains, des premiers congés payés, des accidents du travail non rémunérés...

Chaque changement d'année était amené par une excellente chanteuse à capela. Malgré le côté dur de ces vies, il y avait des clins d'oeil d'humour.

Après la représentation, avait lieu une discussion sur la vie des ouvrières du bassin creillois. Mais j'étais fatiguée, la route m'attendait et je suis partie.

C'est sûr, de sérieux progrès ont été faits, mais.......

Théâtre

Un petit coup de fil dans la semaine pour demander des nouvelles à mon amie Martine, et on se retrouve hier soir chez elle pour un petit dîner sympa et une soirée théâtre d'amateurs.

La salle n'est pas située très loin de chez mon amie, mais sans adresse nous avons un peu tourné sur le plateau de Creil avant de la trouver. Heureusement, ils ont commencé leur pièce avec un peu de retard.....

La troupe est composée de 7 comédiens amateurs, dirigés par une professionnelle. L'une de ces comédiennes est une collègue d'association de mon amie et c'est pourquoi nous nous sommes retrouvées dans cette salle ce soir-là .

Théâtre contemporain, déconcertant de prime abord quand on a plus l'habitude des pièces comiques ou classiques.Mais ce n'était pas inintéressant.Nous avons vu "Les serviteurs" de Jean-Luc Lafarge. C'est en fait une suite de monologues et ce n'est pas facile. Les acteurs se sont très bien débrouillés. Je ne connaissais pas cet auteur, mort du sida en 1995 à l'âge de 38 ans. C'était un dramaturge et un metteur en scène assez peu connu de son vivant qui laisse une oeuvre importante  dont 25 pièces de théâtre et qui est maintenant traduit et joué dans une quinzaine de langues. Ces pièces font plus de place au discours qu'à l'intrigue.

Bref, j'ai élargi ma culture en passant une agréable soirée.