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Blog - Page 111

  • Couvre-feu et révoltes estudiantines

    Pour la première fois de ma vie, j'ai vécu un couvre-feu !

    Oh, il doit y en avoir de plus difficiles et de plus inquiétants. Mais quand même ! Interdiction donc de sortir de 21h à 6h du matin dans tout le Burkina, suite à des soulèvements dans diverses villes du pays.

    Ça ne nous gènait pas trop, nous.... car pour Patrice qui finit ses journées vers 4h,5 heures du matin, c'était dur,dur ! Le seul ennui malgré tout c'est qu'on ne pouvait pas dîner tous ensemble. C'est la raison pour laquelle nous sommes allés passer le week-end à Nang Taaba. On était ensemble et sur place.

    Ce sont les étudiants qui les premiers ont montré leur colère plus de deux mois avant notre arrivée. Pourquoi ?

    Dans une classe,à Koutougou, une jeune élève a manqué de respect à son professeur. A la récréation, un de ses copains l'a disputée pour sa conduite en classe. Cette jeune fille sortait avec un policier à qui elle est allée se plaindre des phrases de son camarade de classe. Avec ses copains, le policier a attrapé l'élève et ils l'ont tant tabassé qu'il en est mort. Les étudiants se sont révoltés et le Président Mr Blaise Compaoré a fait fermer les écoles jusqu'au 28 mars.

     Ca commence à sérieusement bouger.....

  • "Les Monique sont ....... Fada N'Gourma

    Richard nous avait concocté deux jours au" Campement du Lion" un motel dans une réserve afin de voir des animaux. Au départ nous devions partir lundi matin. Le samedi, comme Aïcha était victime d'une crise de palu, nous avions décidé de lui laisser une journée supplémentaire pour se remettre et avions repoussé notre voyage au mardi matin.
    Seulement, le lundi après-midi, un sms sur le portable puis un mail de l'ambassade de France nous déconseillaient fortement d'aller à Fada N'Gourma, où les militaires étaient en révolte.
    Pourquoi : Une affaire de moeurs !

    Un militaire ,ayant violé une gamine de 14 ans ,s'est retrouvé en prison. Ses copains mécontents ont pris les armes et sont allés le délivrer. Ils ont tiré, saccagé des boutiques, "empreinté" les voitures des conducteurs qui avaient le malheur de passer par là.... le soir, les chars entouraient la ville. Celle-ci  se situe à un peu plus de 200km à l'Est de Ouaga. Et pour aller au "Campement du Lion", une seule route et elle passe par Fada.
    Quand Richard a téléphoné au patron du camp pour, dans un premier temps reculer notre date d'arrivée, celui-ci lui a répondu ;" Que d'histoire pour le viol d'une gamine,avant on n'en faisait pas tant !" Sans commentaires !

    Le mardi, j'appelais l'ambassade pour savoir s'il y avait danger à partir le mercredi matin. On me répondait que non, les militaires avaient rendu les armes et on déblayait la route. En même temps, Aïcha appelait sa copine vivant à Fada qui nous conseillait de ne pas venir.... Nous avons donc décidé d'annuler ce voyage. Tant pis pour les bêtes sauvages. Une autre fois peut-être.....Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés à Nang Taaba à passer un très bon week-end.......loin du couvre-feu

  • "Les Monique sont pas venues au bon moment (tourisme)" Ouaga

    Comme le répète souvent Richard à ses relations burkinabées : "Ton pays va mal"

    En effet, ça a beaucoup bougé durant notre séjour....et même avant. La veille de notre arrivée, les passagers d'un avion arrivant du Maroc ont du passer la nuit dans l'aéroport, car on tirait à balles réelles dans les rues de Ouaga.

    Pourquoi ? Une histoire de moeurs. Une jeune burkinabée a trompé son ami militaire. Celui-ci l'ayant appris a pris à partie avec quatre de ses amis militaires, le jeune amant. Ils l'ont déshabillé à 14h en plein Ouaga et l'on obligé à circuler nu en mobylette. Ce jeune homme est allé porter plainte et les cinq militaires ont été punis de prison. Mais on n'emprisonne pas les militaires ici ! Le soir même, leurs copains libres ont pris les armes,ont libéré leurs copains, ont tiré des balles en l'air et ont pillé des magasins.
    Le lendemain, soir de notre arrivée personne ne circulait dans les rues, mais il ne s'est rien passé.
     Le jeudi, les commençants en colère ont attrapé un militaire qui passait et l'ont tabassé. L'après-midi peu à peu les boutiques se sont fermées par crainte de représailles.  Des bruits couraient qu'il fallait rentrer....Mais là  il ne s'est rien passé et nous sommes sortis dîner au restaurant .