Quand il ne pleut pas, je vais donner mon cours à Guillaume à pied. J'en ai pour 15 à 20 minutes et ça me fait ma marche journélière. Lorsque je passe devant l'arrêt de bus, je vois quasiment tous les jours un petit pépé et son chien. Pas le genre que j'aime le chien ! un petit, mais sage et surtout qui n'aboie pas sur tout ce qui bouge. Un peu tristounet le vieil homme sur le banc. Au bout de quelques semaines, lorsque nos regards se sont croisés je lui ai souri puis dit "Bonjour". Nous en sommes restés à ce stade longtemps...et puis cette année, il a commencé à me parler, de la pluie et du beau temps. Il semblait content de de petit signe de connivence .
En janvier, il a beaucoup plu et j'ai souvent pris ma voiture.Quand je suis repassée à pied, il m'a questionnée avec inquiétude : "Avais-je été malade, il ne me voyait plus ?"
Depuis, chaque jour je pars quelques minutes plus tôt pour parler un peu. Ça a l'air de lui faire plaisir. En fait, m'a-il expliqué, sa femme et lui vivent avec leur fille de 47 ans handicapée qui passe ses journées au CAT et tous les soirs il vient l'attendre avec son chien pour la ramener à la maison.
Peut-être est-ce un peu présomptieux de ma part, mais je pense qu'il apprécie ces quelques minutes, et quand je prends la voiture, je lui fait un signe de la main.
C'est si facile parfois d'amener un sourire sur un visage.