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collège

  • Punition, sanction

       On entend partout que la violence est dans tous les collèges et que la discipline en est absente. Il faut dire que l'administration ne donne pas beaucoup de possibilité aux enseignants face à certains élèves.

       Mais dans le collège de mon élève, suite à l'incident dont j'ai parlé, il y a eu punition et sanction.

      D'abord la punition : un devoir sur le respect avec obligation de s'excuser de ne pas avoir dénoncé le collégien qui avait lancé le caillou....

      Ensuite la sanction dont je retranscris l'intitulé :

    "En application du Code de l'éducation[...] après que Guillaume ait été vu, j'ai décidé de prononcer à son encontre une exclusion temporaire de 1 jour [...] pour le motif incivisme

    au motif qu'il a commis les faits suivants :

    N'a pas vu le jet de caillou sur un professeur à la sortie du collège, mais lorsqu'il en a pris connaissance, il ne s'est pas présenté au professeur victime voire à l'administration du collège pour s'assurer de l'état de son professeur.......

      J'ai cru rêver lorsque j'ai vu le motif. je pense que c'est du n'importe quoi ! Ca frôle la psychose de la violence et on sanctionne n'importe comment....

    Les parents des autres élèves ont reçu des lettres plus agressives. Résultats, les mères ont fait une lettre au rectorat et une plainte pour diffamation à l'encontre de leurs garçons traités de "caillasseurs".

    Pauvre Ecole !

  • Raconter un fait divers

    La semaine denière, mon élève Guillaume m'a raconté ce qui s'était passé devant la porte de son collège. Deux jours après, il me montrait deux articles de journaux relatant les faits. Dans le premier, que je rapporte, j'ai retrouvé l'histoire de Guillaume :

    "Jeudi matin, les enseignants du Collège X de Beauvais ont fait valoir leur droit de retrait.Ils protestent contre une agression qui s'est produite la veille devant les grilles de l'établissement. "Alors qu'elle contournait un attroupement de jeunes, une professeur de lettres a reçu un caillou dans les jambes. Elle a reconnu plusieurs élèves de troisième [...] Pas des délinquants. C'est un autre jeune, un ancien élève renvoyé de l'établissement qui aurait jeté le caillou" explique le rectorat. s'il considère le geste plus comme "un comportement de potache, un moment de décompression" que comme une véritable agression, le rectorat veut "prendre le signal envoyé par les professeurs au sérieux". une réunion s'est tenue jeudi après-midi au collège pour acter les faits et travailler au projet de vie scolaire et de prévention de la délinquance de l'établissement."

    Un fait divers assez anodin somme toute.Mais qui n'est pas du tout présenté comme tel dans un autre journal.

    Après un gros titre à la une, un article :

    "Vive agitation hier après-midi, dans l'enceinte du collège X à Beauvais, où, la veille, deux professeurs ont été agressé par des élèves detroisième. A la grille d'entrée, une seule question ; les cours seront-ils assurés ? [...] plus loin, des parents d'élèves indiquent que les professeurs de l'établissement ont fait valoir leur droit de retrait le matin même, et n'assurent plus les cours depuis 8h30. Cette réaction du corps enseignant s'explique par la violence des agréssions dont ont été victimes les deux enseignantes.

    Toujours selon nos informations, ces dernières ont été prise à partie par deux élèves de l'établissement, vers 12h30, alors qu'elles se trouvaient à l'extérieur du collège.L'une d'entre elle aurait été agrippée violemment au niveau du torse, tandis que sa collègue aurait essuyé des jets de cailloux.[...]" Il suffit parfois de rien, d'une mauvaise note, analyse un parent d'élève, c'est un bon collège, mais on n'est jamais à l'abri d'une brebis galeuse" Hier après-midi, des représentants de l'Inspection académique ont participé à une réunion organisée au collège. La direction de l'établissement n'a pas souhaité s'exprimer."

    Deux articles, deux histoires. Manifestement dans le second on aime envenimer les choses et contribuer à donner une image de violence dans les collèges. Ma belle-fille, professeur en zone sensible, côtoie une autre violence.

    Dans le second article, ce sont les élèves du collège qui sont dénoncés, alors qu'ils étaient à peine témoins. Les parents de ces élèves ont demandé que le proviseur rectifie, il a refusé et l'affaire va très loin...

    La suite au prochain numéro ....

  • Journée au collège

    Hier matin, debout à 6h15 (je ne me suis jamais levée si tôt pour aller travailler....). Je devais être à 8h au collège., installer mon parcours d'alcoolémie et recevoir mon premier groupe d'élèves à 8h35. J'étais à l'heure, accueil cordial avec petit café. On m'emmène à ma salle. Une grande, toute seule pour moi et un peu isolée. Je ne risque pas de discuter avec mon collègue, installé dans un autre bâtiment.

    Le matin, trois groupes de 18 élèves accompagnés d'un professeur.Je garde chaque groupe une cinquantaine de minutes.Elèves polis, calmes, un peu trop calmes peut-être. Pour la première fois il faut presque que je les oblige à mettre les lunettes !

     Repas à la cantine....petit café puis rebelote mais quatre groupes entre 12h30 et 16h30. Un ou deux cas plus désagréables qui m'ont quand même obligée à élever la voix. Je dois également reconnaître qu'à la fin j'en avais un peu marre. Répéter 7 fois la même chose, solliciter les collégiens, leur rappeler sans arrêt les règles.....

    Mais à 16h30, tout était bouclé. Je reprenais la route. A Beauvais m'attendaient mes élèves puis à peine rentrée, arrivaient Mathéo et sa maman.