Le passé

Ce matin,je suis allée faire quelques courses à pied dans Cormeilles. En passant devant les maisons, je regardais les bâtiments, les jardins et me suis souvenue de mon adolescence. Dans une rue parallèle, habitait un de nos amis et nous allions y passer souvent de longs après-midis. C'est là que j'avais appris à jouer au Poker (je ne sais plus maintenant) Qu'est-il devenu ?

 Le temps passe et on ne le rattrape jamais.Il y a environ deux ou trois ans je me suis inscrite aux "Copains d'avant" et autres sites de "retrouvailles". Beaucoup d'anciens élèves m'ont écrit et je fus ravie. J'ai retrouvé quelques copains de notre "bande" de Cormeilles, quelques anciennes amies de lycée et une ancienne collègue. Je me suis jetée à fond là-dedans et puis, que reste-t-il ? Pas grand chose, des échanges de courriels pendant plus d'un an avec l'un, deux rencontres avec un autre, quelques mots avec mes anciens élèves. Nos vies se sont séparées, nous avons évolué chacun dans notre coin et nous ne pouvons plus nous retrouver vraiment.
Si, il me reste mon ancienne collègue, qui habite dans la Meuse, et que je vois à chaque fois qu'elle vient chez sa fille ou qui m'invite chez elle, et mon ancienne amie du lycée qui s'est installée à Arles et que j'essaie de voir lorsque je me rends à Nîmes.

Ai-je voulu replonger dans ma jeunesse ? Ce fut un moment sympa mais le passé reste le passé et on ne peut le faire revivre.

Dommage,tous ces gens qui ont fait partie intégrante de ma vie, qui en étaient parfois une part cruciale et qui se sont éloigné à jamais.....

La Saint Valentin

Ça me gonfle autant que les fêtes de fin d'année. Matraquage incessant : la pub, les parfums à ne plus savoir lequel choisir, les émissions de radio, de télé sur "la fête des amoureux", les menus "Spécial St Valentin", des jeux spéciaux sur internet, mon pépiniériste ouvert exceptionnellement dimanche matin pour cause de St Valentin. On entend, on voit ça partout !

Et les rejetés, les célibataires, les divorcés, les veufs, les solitaires, ceux que Cupidon a ratés, on en fait quoi ce jour-là , à part appuyer là où ça fait mal?

Allez, ce soir c'est fini !

Il est des jours où Cupidon s'en fout.
Georges Brassens		[Georges Brassens]

Rencontre

Quand il ne pleut pas, je vais donner mon cours à Guillaume à pied. J'en ai pour 15 à 20 minutes et ça me fait ma marche journélière. Lorsque je passe devant l'arrêt de bus, je vois quasiment tous les jours un petit pépé et son chien. Pas le genre que j'aime le chien ! un petit, mais sage et surtout qui n'aboie pas sur tout ce qui bouge. Un peu tristounet le vieil homme sur le banc. Au bout de quelques semaines, lorsque nos regards se sont croisés je lui ai souri puis dit "Bonjour". Nous en sommes restés à ce stade longtemps...et puis cette année, il a commencé à me parler, de la pluie et du beau temps. Il semblait content de de petit signe de connivence .
En janvier, il a beaucoup plu et j'ai souvent pris ma voiture.Quand je suis repassée à pied, il m'a questionnée avec inquiétude : "Avais-je été malade, il ne me voyait plus ?"

Depuis, chaque jour je pars quelques minutes plus tôt pour parler un peu. Ça a l'air de lui faire plaisir. En fait, m'a-il expliqué, sa femme et lui vivent avec leur fille de 47 ans handicapée qui passe ses journées au CAT et tous les soirs il vient l'attendre avec son chien pour la ramener à la maison.

Peut-être est-ce un peu présomptieux de ma part, mais je pense qu'il apprécie ces quelques minutes, et quand je prends la voiture, je lui fait un signe de la main.

C'est si facile parfois d'amener un sourire sur un visage.